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Journal d'une taupine - Quand la mouette part en taupe...
1 octobre 2009

Définition 4 :

"Vous vous baladez avec un cosinus hyperbolique autour du cou."

Dixit Gery, notre prof de maths, que je salue au passage, d'ailleurs.

La question est : qui peut bien se balader avec un ch autour du cou ? Le taupin, seulement, parce que c'est le seul à savoir que sa chaîne n'est en fait qu'une petite fonction de rien du tout (si, si, je vous assure !). Mais qu'est donc que le taupin ?

Après près de 4 semaines d'observation, je peux vous affirmer que le taupin est plus souvent un taupin qu'une taupine (ça, on le savait déjà...), mais que la taupine a tendance se faire remarquer dans une classe (surtout quand elle est petite et qu'elle saute partout et qu'elle parle fort... Oui, bon.).

Le taupin moyen aime les sciences, sinon il ne serait pas là. De manière générale, il n'a pas fait grand chose avant d'arriver en prépa, tout au plus a-t-il vaguement jeté un oeil à ses formules de physique quelques jours avant le bac, installé devant Rolland Garros. Il faut dire que l'égo du taupin est relativement élevé : depuis le début de sa terminale (ha, le temps où on mettait quatre mois pour écouler un paquet de feuilles...), ses profs lui signalent qu'il peut faire une prépa, et que c'est à faire, qu'il y sera bien. Alors il a vu défiler devant ses yeux des noms évocateurs, tels que Normale Sup ou Polytechnique. Fier de faire partie de la future élite, le futur taupin s'est alors mis à relire ses cours pendant les trajets jusqu'au lycée, histoire d'avoir un dossier correct.

Et boum, le voilà catapulté en prépa. Dès les premiers jours, le taupin déchante : ciel, d'autres personnes semblent avoir le même niveau de compréhension que lui, il n'est plus en tête par évidence ! Il se rend compte, au fil des premières heures de cours et des pages qu'il copie avec acharnement et terreur, qu'il va lui falloir travailler vraiment, souvent pour la première fois de sa vie. Et, comble de l'horreur : son travail ne sera pas forcément récompensé par le droit de figurer en tête du classement (parce que, logiquement, il n'y a qu'un seul premier, pas quarante-trois...) !

Le taupin oublie alors doucement ses rêves d'écoles, parce qu'il se dit que la priorité est de survivre, jour après jour, jusqu'à la semaine suivante, jusqu'au mois suivant, jusqu'à Noël, jusqu'en Juin... Et de passer en seconde année. Le reste, il a tout le temps pour y penser (mais oui, on a du temps... La nuit, par exemple !). Il se met à enchaîner les exercices, à relire ses cours avec applications, à entrer dans la salle de DS en tremblant de peur à la perspective du sujet.

Nous y voilà. J'ai reçu le tout premier DS (maths) mardi, et... 10,5 ! Jamais je n'aurais pensé, l'année dernière, être fière d'avoir passé la barre des 10. Le major est à 15, et je crois qu'il n'y a personne (après sondage, mais nous n'avons pas demandé à tout le monde...) entre 11,5 et 15. Quant aux deux khôlles de la semaine...

Mercredi matin, maths, plutôt bien réussie, j'étais contente que mon travail paie : 16. Et l'après-midi, Sciences de l'ingénieur (S2I) : je n'ai pas compris la question de cours, que le prof m'a réexpliquée, et ma première version de l'exercice qu'il m'a donné était très... Disons, loin de la bonne réponse. Cependant, après explication, j'ai fini par arriver au résultat voulu, et la note a été très surprenante : 16 !

Que vous dire sinon ? La nourriture de la cantine est toujours aussi délicieuse (...), le jeudi toujours exténuant (4 heures de maths le matin, 3 heures de physique l'après-midi), j'aime toujours autant les maths et je galère toujours autant en chimie.

En fait, comme en physique, je commence à payer le retard accumulé l'année dernière. Et encore, parfois, je me félicite d'avoir demandé à un ami de me refaire certains cours avant le bac, mais il arrive que je découvre cette année des notions sensées être maitrisées. Tant pis, ça ne fait qu'un centième du tout, alors ça n'ajoute pas grand chose à la masse de ce qu'il y a à maîtriser.

@Ed : je répondrais aux commentaires ce week-end. Mais en fait, non, les cours ne sont pas difficiles. Pas "comme en terminale", mais très compréhensibles (et intéressants, qui plus est...). La difficulté réside en fait dans la vitesse à laquelle ils avancent (et à laquelle ils s'accumulent...), à leur densité, donc à la quantité de choses à faire. Impossible de tout maîtriser, de revoir tous les jours toutes les notions vues dans toutes les matières, encore moins de faire tous les exercices.

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Commentaires
J
J'en ai bien l'impression...
L
La machine est lancée pour de bon.<br /> <br /> T'inquiètes pas, ça va accélérer encore...
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