Théorème 35 :
"Le choix d'un métier ne devrait pas être fixé avant bac+3 !"
Jean-Charles Pomerol, président de l'UMPC.
Je n'ai pas pu m'empêcher de venir poster cette interview, il y a des choses qui me font réagir.
Je pense notamment...
- Au titre de cet article. Et Quid des orientations très étroites dès la sortie du collège ?
- Ce n'est pas parce que l'on fait une classe préparatoire scientifique ou une école d'ingénieur que l'on ne fera rien d'autre de sa vie que de l'ingénierie (et ingénieur, c'est tellement vaste que c'est un peu tout et n'importe quoi...). Pensons aux passerelles vers les écoles de commerce à bac+2, par exemple. Où, pendant le cursus en école, des possibilités de suivre des cours en faculté ou dans des écoles de commerce ou de sciences politiques ? Qui ne connaît pas un élève ingénieur plus tard devenu professeur, cuisinier ou autre... ?
- "C'est très difficile de réussir des concours après le bac si on ne s'y prépare pas dès 11 ans". Hum. Les concours d'entrée dans les écoles de sciences po, de commerce ou d'ingénieur sont certes parfois difficiles (et encore, certains sont d'une stupidité à pleurer), mais adaptés au niveau d' élèves de terminale. Les écoles ont aussi conscience que le lycée prépare avant tout au baccalauréat et permettent aux élèves oh combien nombreux n'ayant pas terminé le programme au mois de mars de pouvoir malgré cela montrer leurs capacités. Enfin, rappelons que dans de nombreuses très bonnes écoles d'ingénieur post-bac, le "concours" si difficile se limite à un examen du dossier scolaire et à un entretien personnel...
Bon, monsieur étant président d'une université, il est tout à fait normal qu'il défende son système. Je trouve que l'élaboration de filières sélectives, plus difficiles et plus chargées, ainsi que la facilité des "passerelles" entre les filières (enfin, c'est ce qu'il défend, je n'ai pas eu l'occasion de tester ça...) sont un gros point fort des facultés, mais de là à affirmer que l'université, c'est la seule possibilité de choisir tard et que c'est la seule voie "d'égalité"...
Notons aussi que si les classes préparatoires sont citées, les IUT et les BTS semblent bien ne pas exister, à croire qu'aucun bon élève n'y tente sa chance...