Lemme 12 :
Il y a ce train...
Je lis toujours avec attention les articles de Camille, khâgneuse. Je comprend très souvent ce qu'elle veut dire, même si nos univers sont différents, même si nous n'avons pas du tout les mêmes matières. Je me suis complètement retrouvée dans un article dans lequel elle parlait de la honte que l'on ressent lorsque l'on a pas les résultats voulus, lorsque l'on ne parvient pas à travailler comme on le voudrait, quand on a l'impression de décevoir ses professeurs. Il y a des moments où vous vous sentez mal, en prépa. Quand vous sortez de khôlle avec 11 alors que vos camarades ont 16, quand vous éclatez en sanglots en révisant un cours que vous ne comprenez pas, quand vous vous rendez compte que vous avez trop de retard, que vous avez loupé quelque chose, que vous êtes trop fatigué pour travailler le soir.
Il y a des moments où vous n'en avez plus rien à faire de grand chose. La dissert de français ? On s'en fiche. La khôlle de chimie ? De toute façon, je suis déjà tellement bas que je ne peux plus creuser, alors à quoi bon... Rattraper les cours ? Ca va prendre sur mon temps de travail, je devrai réviser ma khôlle de physique, préparer mon passage en ADS.
La prépa, c'est un peu comme un étrange train. Vous montez dedans, vous ne savez pas vraiment où ça vous mène, vous ne savez même pas si vous irez jusqu'au bout. Parfois, vous avez monstrueusement envie de descendre, de prendre le temps de souffler, de vous reposer, de reprendre vos esprits pour vous rendre compte ce que qui vous arrive. Mais vous n'avez pas le temps, le train n'attend pas. Il avance, à une vitesse fulgurante. Si vous descendez, qui peut savoir si vous remonterez avant que toute la rame ne soit passée ? Et si jamais vous parvenez à rattraper un wagon, il a toutes les chances d'être dans les derniers... Happy week.