Conjecture 6 :
De la difficulté du travail individuel...
Je ne sais pas travailler seule, je le sais depuis longtemps.
Il n'y a qu'à voir, l'année dernière, lorsque je faisais plusieurs migraines par semaine, lorsque je m'endormais en cours, les paquets de feuilles que j'ai photocopiées et jamais lues, les DMs que je n'ai jamais fait, les exos que je n'ai jamais regardés, le retard que j'ai fini par accumuler.
Allez savoir pourquoi, j'avais beau être écroulée sur ma table, les maths parvenaient quand même à entrer, ça doit être dû au fait que j'étais au deuxième rang et que la prof parlait très, très fort. La physique, par contre... En tout cas, il est certain que j'ai énormément de mal à m'autodiscipliner, à me concentrer. Même en permanence, à Faidherbe, alors que je suis pendant deux heures assise à ma table, sans possibilité d'échanger même un regard avec les autres (sous peine de se faire sortir...), alors que je n'emmène que des cours à relire et des exos à faire, je trouve le moyen, parfois, de ne pas dépasser les vingt minutes de travail efficace. La seule solution a été de me placer tout devant, ou presque, si possible juste derrière G., par exemple, qui travaille de façon imperturbable.
Et là, j'avoue, je me retrouve avec un DM de physique (bien entamé) à faire, des exos de maths (entamés mais de façon très peu efficace...), des résumés de français, L'Argent de Zola à relire (Je hais ce livre. Profondément. Alors en deux semaines et demi...), un poly d'optique à assimiler, et j'ai l'impression d'être débordée. C'est loin d'être le cas. Je me suis organisée, mais je suis tellement longue à me concentrer et j'ai tant de mal à me maintenir concentrée que je n'avance pas suffisamment vite. La semaine et demi de vacances de la Toussaint arrivera à point nommé...
Je me rappelle alors ce que je pourrais répondre à tous ceux qui me demandent pourquoi je suis allée jusqu'à Lille alors que j'ai 3 heures de trajet rien que pour y aller. La réponse est simple : chez moi, je ne travaille pas. Jamais. L'année dernière, les seuls moments de travail réel que j'ai eus étaient chez des amis, ou alors au lycée. Pas chez moi. Le but était donc de m'en éloigner, d'être à l'internat, dans un endroit propice au travail, et de trouver un moyen de travailler également le week end. On verra comment ça s'organise, mais pour l'instant, mon incapacité à avancer de façon efficace (les connaissances sortent comme elles rentrent...) et mon indécrottable tendance à la procrastination (d'ailleurs, je me met à écrire un article en plein exo de maths...) me découragent un peu. Allez, hauts les coeurs.