Conjecture 4 :
Une hypokhâgneuse, ça ne mords pas.
(et trois hypokhâgneuses, à priori, non plus.) Voilà donc terminée une semaine de plus. Au bilan, mes deux premières khôlles (maths puis chimie), réussies "moyennement puisque j'ai respectivement eu 11 et 12 (c'est pas si mal, je sais. Mais j'aurais pu faire mieux en maths si j'avais pas déménagé la veille, donc si j'avais eu davantage de temps pour faire des exercices, et ça m'a un peu frustrée. Mais en fait, on s'en fiche, ce n'est qu'une khôlle.), puis mon premier DS. Maths, ce matin. A vrai dire, il s'est bien passé puisque je m'attendais à plus difficile... Je n'ai pas réussi à tout faire, mais j'étais plutôt satisfaite de moi en sortant...
Bon, et sinon, semaine importante, puisque c'était ma première à l'internat. Ah, l'internat... Ses 3 permanences obligatoires (20h-22h) par semaine, ses Maîtres d'internat imbus d'autorité (y'en a des sympas, aussi, faut pas croire...), son couloir tout plein d'hypokhâgneux(ses) (je suis dedans !) et le bordel dans les couloirs...
Je m'entends pour l'instant très bien avec mes trois colocs. C'est particulièrement reposant d'avoir une pause de l'ambiance taupine et de retrouver des demoiselles avec qui parler livres. Et puis, pendant que moi je galère sur mon DNS de chimie, je les entends chercher une problématique pour leur dissertation de philosophie, et ce qui me passe par la tête à cet instant c'est "qu'est-ce que je suis bien, moi, là où je suis...".
Sinon, oui, on fait des Sciences de l'Ingénieur et non, je n'en ai jamais fait avant, mais tous les taupins en font (au moins au début de la première année...) un jour... Et hier, c'était "passionant", j'ai appris comment faire si on voulait faire se renverser le TGV Paris-Marseille !
Il y a toujours quelques épisodes à retenir, tels que le sacro-saint goûter, que nous attendons avec impatience toute la journée, parce que grand moment de détente entre la fin des cours et le début de nos révisions pré-dîner. Le goûter, ou le moment où l'on peut engloutir son café, parce que, sachez le, le café deviendrait presque notre meilleur ami. Un bol le matin, un bol dans l'après-midi.
Sinon... Retenons le prof de physique, qui, au bout de trois heures de cours, alors que nous n'en pouvons plus à force de suivre son rythme effrené, que nous sommes tous sur le point d'imploser sous la chaleur et l'energie utilisée par notre cerveau, nous sort un "Quoi, il est déjà 17 heures ?" tout à fait surpris (imaginez donc une classe de 43 élèves totalement lessivée, la gorge pendante, l'oeil vitreux, le stylo maladroitement penché au dessus d'une feuille déjà noircie par de nombreux shémas dont ils ne comprennent pas la moitié de la signification, et le prof tout frais, tout content de s'être bien amusé toute l'aprem et prêt à continuer quelques heures...).
Et bon, il reste la cantine et ses mélanges étranges (raviolis-chou fleur-jambon blanc dans la même assiette), son pain dur du samedi matin, moi qui suis incapable de transporter mon bol de café du petit dej' sans en renverser la moitié dans mon plateau, et ses concours de "gobage (?) de flambi". Que voulez-vous, quatre heures de maths le matin, ça monte à la tête...